Méditation

Méditer est une pratique très ancienne qui a pris des formes différentes suivant les époques, les cultures et les enseignements des différents maîtres spirituels de l’humanité. Comme l’humanité a créé différents types de religions, de systèmes de pensée et de modes de vie, différentes sortes de pratiques de méditation ont aussi été engendrées à travers le temps. Les formes varient mais, le fondement demeure le même.
Quelle qu’en soit la forme, la pratique de méditation fait accéder au niveau le plus conscient et le plus paisible en soi – elle amène à la réalisation de l’Unité – le niveau transcendantal, la libération de la dualité.
Il est maintenant prouvé scientifiquement que la méditation affecte autant le corps que l’esprit. Elle amène à un repos profond qui se manifeste dans la respiration et dans le ralentissement de la pression sanguine; elle renforce le cœur et réduit le stress.
En développant la capacité de se rassembler intérieurement et d’être présent, le fonctionnement mental s’améliore.
Ramené dans la réalité de l’ici et du maintenant, une meilleure capacité de centration et d’enracinement profond permettent une plus grande présence au monde et à soi-même.
Pendant la pratique de méditation, les hémisphères droit et gauche, avant et arrière du cerveau fonctionnent en harmonie, ce qui provoque une cohérence des zones cérébrales – mémoire, clarté et capacité à répondre aux différentes situations de vie.
Les effets d’une pratique régulière ne sont pas instantanés mais ils se font sentir bien concrètement. Comme dans tout entraînement, l’apprentissage est graduel et s’intègre au fur et à mesure de la constance qu’on y apporte.
Au début, la plupart des gens ressentent une difficulté à demeurer immobile ou à rester en silence – une nervosité peut se faire sentir, une agitation ou de l’ennui. C’est naturel puisque nous sommes si habitués à être distraits par une sorte de film intérieur qui va d’une association de pensée à l’autre, nous ramenant sans cesse dans le passé ou nous projetant dans le futur sans nous intéresser à la réalité de l’instant présent – qui est pourtant la seule réalité qui soit.
Ce qui revient à dire que nous sommes inconsciemment drogués par l’agitation de la pensée. Le pire, c’est que ce film ou ce disque qui tourne en rond, comporte seulement quelques pensées qui se répètent sans cesse – ce qui nous maintient à un niveau d’énergie très limité.
Nous nous habituons à vivre à ce très bas niveau de résonance sans trop en avoir vraiment conscience – c’est ainsi.  Ça se ressent à travers une sorte de fatigue générale, d’un niveau de stress élevé, d’une insatisfaction profonde et d’un manque fondamental que rien ne réussit à satisfaire.
C’est comme si le corps et l’âme étaient privés l’un de l’autre; comme si le côté instinctif et émotif était séparé du côté logique et rationnel – le féminin et le masculin sont en conflit ou nettement divorcés.
De façon plus ou moins consciente, tout le monde recherche l’unité – le paradis terrestre perdu, car c’est la seule façon de se sentir vraiment bien, complet, réel, et de pouvoir contacter l’appui intérieur qui peut nous supporter à tous les niveaux de notre existence.
Tout le monde recherche le bonheur et veut trouver une sorte d’harmonie intérieure qui soit ancrée dans la réalité… Mais comment y arriver?
Il n’y a pas de recette magique qui tienne. Les recours artificiels (les drogues, l’alcool, les substances) peuvent donner un aperçu de certains états mais ils ne durent pas et ne permettent pas de trouver par soi-même le chemin qui accède à un niveau de présence et de conscience qui tienne la route dans l’ordinaire du quotidien.
Pas de recette magique non, mais il y a des moyens concrets pour développer une pratique qui peut s’intégrer de façon permanente.
La pratique de la méditation en est une toute simple, accessible et efficace, pour celui ou celle qui s’y met. Il s’agit de prendre un peu de temps régulièrement pour se déposer dans l’esprit de présence, de silence et de repos qui apporte une qualité significative à l’ensemble de la vie – l’état du ‘je suis’.
Plus je suis présente et plus je peux devenir conscient.e des enjeux (les miens et ceux des autres) pour mieux me positionner face à ce qui se présente. Je peux alors trouver des solutions adéquates en dehors de la dualité – en ouverture
Le regard distancié me donne accès au meilleur de ce que je suis plutôt que d’être perdu.e dans la tentions de mes réactions ou dans celles de l’autre.
Comme  la pratique de méditation me permet de mieux me percevoir, elle permet aussi de voir et entendre la part de l’autre – ce qui aide à se dégager de la dureté des conflits perpétuels.
Plus je suis présent.e à ce que je fais et plus je serai créatif/ve, plus efficace; et plus je m’en serai énergisé.e.
Mais il faut commencer au début; et commencer nécessite un engagement.
Nous  sommes tous naturellement enclins à la facilité, à une sorte de paresse – l’inertie.
À partir du moment où la détermination y est, ce n’est qu’une question de temps et de pratique. La méditation n’est pas réservée à un groupe de gens choisis avec des talents particuliers – c’est vraiment pour tout le monde.
Les techniques nous aident à trouver l’attitude physique et mentale qui amènent à l’état méditatif – par la respiration, la position du corps, les moudras, éventuellement des mantras ou une activité physique particulière, l’observation, la contemplation, etc.
Certaines techniques conviennent mieux à certaines personnes qu’à d’autres, ou à certains moments qu’à d’autres.
Les opinions sont différentes selon les écoles de pensée – certains enseignements diront qu’il vaut mieux n’utiliser qu’une seule et unique approche de méditation; d’autres ouvrent la possibilité d’utiliser différents styles adaptés à l’état actuel de la personne ou au lieu où elle se trouve.
Les deux positionnements sont valables. Il ne faut surtout pas se perdre à vouloir prouver qu’un est meilleur que l’autre. Il vaut mieux expérimenter d’abord pour pouvoir constater ce qui fonctionne le mieux pour soi, selon les contextes et les différentes phases de vie.
Au début, l’ennui est un élément inévitable dans la méditation. Ne rien faire, observer, attendre, et être…
Être, comme les torrents des montagnes tombent, tombent, tombent; comme les vagues de la mer roulent, roulent, roulent…toujours pareil – jamais pareil.
Le but de la méditation, c’est de devenir tout le temps présent pour vivre en pleine conscience.

Une petite histoire Zen sur la Méditation

Un disciple qui avait pratiqué la méditation pendant un certain temps vint voir le grand maître Zen Ikkyu. Comme il pleuvait, il laissa ses souliers et son parapluie devant la porte et entra. Après qu’il eut présenté ses respects à Ikkyu, celui-ci lui demanda de quel côté de ses souliers il avait déposé son parapluie.
En voilà une question! Vous vous attendez à ce qu’un maître Zen vous questionne sur le sens de Dieu dans l’Univers, sur la montée de la kundalini, sur l’ouverture des chakras, sur les lumières qui jaillissent occasionnellement dans votre esprit…mais Ikkyu pose une question très ordinaire.
Quel rapport peut-il y avoir entre des souliers, un parapluie et la spiritualité?
Mais la question avait tout son sens. Le disciple ne pouvait pas trouver la réponse et à vrai dire, il ne se souciait pas vraiment de savoir de quel côté de ses souliers il avait posé son parapluie. Mais cela suffit et il fut refusé.
Ikkyu lui dit de retourner méditer encore sept années avant de se présenter de nouveau devant lui.
Sept ans! s’exclama le disciple et à cause d’une si petite erreur!
Mais ce n’est pas une question de petite ou grande erreur lui dit Ikkyu, c’est simplement que tu ne vis pas encore de façon méditative.

Ne faites pas de distinction entre les choses en considérant que ceci est banal et que cela est hautement spirituel. Soyez simplement alertes, attentifs, et tout deviendra spirituel. Si vous n’êtes pas alertes, si vous n’êtes pas attentifs, tout deviendra commun et banal.
C’est vous qui transmettez la spiritualité, c’est votre don au monde. Lorsqu’un maître comme Ikkyu touche son parapluie, le parapluie est aussi divin que n’importe quoi d’autre.
L’énergie méditative est alchimique; elle transforme sans cesse l’inférieur en supérieur.
Pelez une orange comme si vous dirigiez une symphonie! et vous vous rapprocherez du divin. Plus vous deviendrez méditatif et plus vous reconnaîtrez le divin en chaque chose.
À l’ultime sommet, tout est divin!

* Histoire zen traditionnelle commentée par Osho

 

Différentes méthodes de pratique de méditation

Méditation transcendantale

Créée par Maharashi Manesh Yogi il y a une cinquantaine d’années, cette méditation est basée sur la tradition védique de l’Inde, vieille de milliers d’années.
Elle se pratique avec un mantra personnel donné par un enseignant au cours d’un entraînement (en général assez coûteux).
Dans les années 60’, Maharashi a popularisé cette pratique qui a eu beaucoup de succès en son temps car elle a été une des premières à toucher l’occident à une époque où les gens commençaient à s’ouvrir à d’autres types de spiritualité que les religions établies.

Méditations Bouddhiques

C’est la voie de Bouddha pour se libérer de la souffrance en accédant à l’équanimité qui ne s’attache ni aux états mentaux malsains et ni aux états mentaux sains.
La pensée juste, l’action juste, l’effort juste, l’attention juste, la parole juste, la concentration juste.

 Shamatha : conduite vertueuse, concentration, sagacité

Focalise l’attention sur la respiration, sur la présence bienveillante et sur le détachement. Concentration du physique et du mental.

    • Respiration : Attention de la respiration au niveau des narines en comptant de 1 (ins/ex) à 10 – en observant les moments d’absence – en répétant ce cycle.
    • L’attention est portée sur la longueur de la respiration sans la changer – courte, longue… comme elle se fait naturellement.
    • Observation de la respiration dans son ensemble, du point de départ (narines) jusqu’à sa fin (ventre).
    • Objets de contemplation :
      • terre, ciel, feu, lumière, couleur, etc.
      • aspects répugnants du corps pour s’en détacher – le cadavre dans les différentes phases de sa décomposition.
      • qualités de la vertu, de l’acte de donner, de la dévotion, la bienveillance, la compassion, l’altruisme (la joie), l’équanimité, etc.
      • l’espace infini, la conscience infinie, le néant, etc.
      • la confiance (versus le doute), la sécurité (versus l’hostilité – haine, jalousie, mécontentement), le détachement (versus les désirs charnels), le sentiment d’urgence (versus l’insouciance).

Vipassana – C’est une des plus vieilles traditions de l’Inde.
Perspicacité et sagesse en réalisant la vraie nature de la réalité.

    • Respiration consciente
    • Observation de ce qui se manifeste – sensations, émotions, pensées, sans s’y perdre ni s’y attacher.
    • Marche lente.
    • Enseignements
    • Rappel à la conscience par le coup de bâton – sur la tête
    • Popularisée à travers le monde par Satya Narayan Goenka (mort en 2013)
    • retraites intensives de 10 jours en silence, multiples pratiques du tôt matin jusqu’au soir avec des périodes d’enseignements.

Ces retraites fonctionnent généralement sous forme de donations libres.

ZEN – zazen, kóan

Né du bouddhisme, s’est distingué comme école distincte au 6ième et 7ième siècle avant Jésus-Christ en Chine grâce au moine Indien Bodhidharma venu se retirer à Shaolin en Chine – le Grand Véhicule. Puis il s’est répandu dans les pays sous l’influence chinoise – en Corée, au Viêt Nam, au Tibet.
Le moine Eihei Dôgen (1200 – 1253) venu visiter un monastère de la côte Est de la Chine, l’a amené au Japon où il est passé de T’chan à Zen – principale école bouddhiste du Japon.
Il a été popularisé en France par le moine Deshimaru (mort en 1982), par Shunryu Suzuki Roshi (mort en 1971) en Californie. C’est lui qui a fondé le premier monastère zen en dehors du Japon à Tassajara – Big SurLe Zen désamorce la négativité et la turbulence des émotions en réalisant la vraie nature de la réalité.

Du jaune apparaît, le miroir est jaune, du rouge apparaît, le miroir est rouge.

    • Assis le dos droit, le buste redressé, la tête droite, les yeux mi-clos regard vers le sol – la position est rigoureusement maintenue.
      • On observe d’abord la respiration – du nez aux poumons et retour
      • Une fois l’esprit unifié, on entre dans un état apaisé sans se préoccuper du vrai ou du faux – à simplement être.
    • Rappel à la conscience par le coup de bâton – sur la tête ou sur les épaules.
    • Travail avec les kóans pour déstabiliser et éventuellement détruire le pouvoir du mental (combat de dharma et kóans de vie).

Daisetz Teitaro Suzuki, Thich Nhat Hanh, Pema Chödron, Charles Berner, Jack kornfield, Alan Watts, Dalai Lama, Éric Baret, Eckhart Tolle, Mooji, Osho.

La Rose Mystique

La rose mystique un symbole qui représente l’humain né avec un potentiel – comme une graine qui pourra se développer et croître pleinement si on lui donne les bonnes conditions.
La croissance maximale est symbolisée par la rose mystique, quand l’être se déploie, ouvre ses pétales et répand pleinement son parfum.
Peu de temps avant de mourir, Osho a créé une méditation – la rose mystique.
Elle fait partie des ‘thérapies méditatives’.
Il s’agit d’un processus direct et profond qui crée un pont entre l’approche thérapeutique proprement dite et la méditation – par le rire, les pleurs et le silence.
La méditation originale dure 3 semaines à raison de 3 heures par jour – 21 jours en tout.
La première semaine est dédiée au rire, la seconde aux pleurs et la troisième au silence.
Des formes plus brèves furent ensuite adaptées pour la rendre accessible.
Il s’agit d’une plongée dans notre réalité intérieure sans aucune forme d’analyse – le rire et les pleurs sont des formes énergétiques directes qui nous mettent en contact avec l’essentiel de nous-mêmes et de ce que nous portons collectivement.
Il s’agit de se mettre en disposition et de collaborer sans forcer.
L’invitation est de contacter le rire et les pleurs profonds sans en chercher la raison ni le sens. Ultimement, on expérimente quelque chose qui ne s’explique pas mais qui se ressent – le rire fondamental, le pleur fondamental – au-delà des histoires et des mémoires qui se chevauchent au cours du processus.
Cette descente graduelle nous amène à la troisième phase : assis tranquille en de déposant dans le silence – rendu à cette étape, l’agitation mentale s’est probablement épuisée faisant place à un calme profond.
C’est l’étape du veilleur sur la montagne, l’espace du témoin.

Histoire de la rose mystique originant de Bouddha:

Un jour que Bouddha devait donner une causerie attendue, des milliers de personnes venues de partout étaient présentes pour l’écouter parler. Quand il apparut, il tenait une rose  la main, ce qui était tout à fait inhabituel de sa part.
Un long temps passa sans qu’il ne dise rien. Il regardait simplement la fleur en silence sans même s’intéresser à la foule rassemblée autour de lui.
Les gens commençaient à s’agiter.
À un moment donné, un de ses disciples – Mahakashyapa, ne put se contenir d’avantage et se mit à rire très fort.
Il riait de la folie des gens qui s’agitaient en se demandant quand Bouddha se lèverait pour rompre le silence afin qu’ils puissent retourner tranquillement chez eux. Personne ne semblait comprendre le silence de Bouddha
Il riait aussi de la situation si dramatique et presque insupportable qu’avait créée Bouddha en continuant à regarder la fleur sans rien dire.
Et puis il riait de lui-même qui avait mis tant de temps à comprendre la simplicité et la profondeur essentielle de ce silence.
Bouddha lui fit signe de venir et lui donna la fleur; puis il dit à la foule :
‘Je vous ai déjà dit tout ce qui peut vous être dit avec les mots  mais avec cette fleur, je donne à Mahakashyapa la clé de cet enseignement – ce qui ne peut pas être communiqué avec les mots.
   Bouddha fut la source de l’enseignement Zen et Mahakashyapa en fut le premier patriarche. Une approche qui n’a cessé d’évoluer depuis des siècles de l’Inde à la Chine au Japon et finalement en Occident.
La rose en devint le symbole – ‘la rose mystique.’

«Nisargadatta – JE SUIS

 « La méditation est une activité ‘sattvique’ – pour développer l’état pur d’harmonie qui libère de la paresse – torpeur – (tamas) et de l’agitation (rajas). Le but étant d’éliminer la torpeur et l’agitation. L’état de Sattva est comme le soleil. Il peut être obscurci par des nuages et des poussières, mais ça ne change pas le fait qu’il est là derrière ces obstacles.

 JE SUIS
  « La réalisation de soi, c’est connaître la source comme source et l’apparence comme apparence, et se connaître soi-même comme source uniquement.
Comment peut-il y avoir quelque chose de stable dans un mental qui ne l’est pas?    Comment un mental qui manque de rigueur peut-il être stable?
 Bien sûr, il ne le peut pas. Il est dans la nature du mental de vagabonder.
Tout ce que vous pouvez faire, c’est de fixer le centre de la conscience au-delà du mental. Refusez toutes pensées sauf une : ‘je suis’.
   Au début, le mental se rebellera, mais avec de la patience et de la persévérance il cédera et restera calme. Une fois que vous aurez atteint la tranquillité, les choses commenceront à se produire spontanément et tout à fait naturellement, sans que vous ayez à vous en mêler.
   Pour éviter une longue lutte avec le mental, contentez-vous de vivre la vie comme elle vient, mais avec alacrité et vigilance, laissant toutes les choses arriver comme elles arrivent, accomplissant les actions naturelles d’une façon naturelle, souffrant, vous réjouissant de ce que la vie vous apporte comme elle vous l’apporte. Cela aussi est une voie.
Vous pouvez être heureux, ou ne pas l’être, prenez la vie à votre pas.
   On ne peut pas trouver le bonheur dans les choses qui changent et qui passent. Le plaisir et la souffrance alternent inexorablement. Le bonheur vient du Soi – de la source et ne peut être trouvé que dans le Soi – dans sa source. Trouvez votre Soi réel (swarupa) et le reste viendra avec lui. »

 OSHO
– « La méditation c’est s’enfoncer à l’intérieur.
Et le voyage est sans fin en ce sens que la porte s’ouvre et elle continue à s’ouvrir jusqu’à ce que la porte elle-même devienne l’univers.
L’ignorance n’a pas de commencement mais elle a une fin.
La réalisation a un commencement mais n’a pas de fin.
Le commencement de la réalisation  et la fin de l’ignorance constituent un point unique. »           

 – « Regardez dans les yeux des enfants,
regardez et vous verrez un grand silence intérieur, une innocence.
Nous naissons méditants puis nous apprenons le chemin du mental.
Mais notre vraie nature reste cachée quelque part profondément, comme un courant de fond. N’importe quel jour vous creusez un peu et vous trouvez une source d’eau fraîche.
C’est une grande joie de la vie de la trouver.
La méditation est l’immédiat, le présent même.
La méditation est relaxation.’ »                                                                          

Placide Gaboury

– « En méditation il n’y a plus de place pour la frivolité ou la précipitation, on respire tout simplement, on est bien là. Il y a quelque chose de très satisfaisant et de très salubre en cela. Comme pour celui qui vient de faire un bon repas et s’en trouve repu, comparé à  celui qui essaie de manger pour se rassasier.
C’est une approche de santé très simple.’
   ‘Seul le silence mental permet l’écoute, la sensibilité.
À mesure que l’observation neutre se développe en nous, elle accueille tous les niveaux de l’expérience.
Cela se manifeste par une attention progressive au corps, c’est-à-dire aux diverses sensations – lourdeur, légèreté, épaisseur, fluidité, chaleur, ainsi qu’aux couleurs, aux odeurs, aux sons et aux sensations du toucher. L’observation peut se porter également sur les émotions qui se manifestent toujours dans des sensations.
Il s’agit de les accueillir sans jugement, ni refus ou apitoiement, ne voulant ni les changer ni les détruire. Pas de théorie, d’intention, pas d’analyse pour en connaître les causes, mais un regard de tendresse et d’amour.
La méditation n’a pas de but, elle n’est pas un acte concerté mais une attitude de l’être, une présence à la vie, sans esprit de gain, sans attente.
La méditation n’est pas une discipline à laquelle on astreint le corps, mais une ouverture par laquelle on laisse la vie conduire l’être.
Car tout ce que l’on fait, finalement, c’est répondre à une invitation. »

Christian Bobin

« Entre la terre et le ciel, une échelle.
Le silence est au sommet de cette échelle.
La parole ou l’écriture, aussi persuasives soient-elles, n’en sont que des degrés intermédiaires. Il ne faut y poser le pied que légèrement, sans insister.
Parler, c’est tôt ou tard faire le malin. Écrire, c’est tôt ou tard faire le malin.
À un moment ou un autre. Inévitablement. Irrésistiblement.
Seul le silence est sans malice.
Le silence est premier et dernier.
Le silence est amour et quand il ne l’est pas, il est plus misérable que du bruit. »  

© 2025 Chandra Kala